Vietnam – juillet 1999

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Voyage effectué en juillet 1999. Carnet réalisé d’après photo en juillet 2014, feutres, aquarelles, pastels secs.

Il y a bientôt 20 ans nous étions allés Didier, Anne, JR et moi, rendre visite à Cécile et Nicolas, expatriés à Hanoï. Ils furent notre camps de base. Ils nous ont appris quelques mots de vietnamien, savoir compter, les politesses d’usage, dire « non, merci, je vais à pied » ! Han OÏ fut notre première expérience de la vie là-bas… toutes ces personnes à vélo, en motos ou scooter, beaucoup de voitures, un sens peu commun de la circulation. Il fallait s’y prendre avec calme et constance pour traverser un boulevard en étant piéton… Un flux incessant.

Les quartiers par type de métiers, les petits étals à même le sol, les marchants des rues, les échoppes sur les trottoirs, les petits restaurants. Les fleurs tressées pour les cérémonies, anniversaire d’Ho Chi Minh… le mausolée, les vestiges historiques de l’époque confucéenne, les étangs ou lacs couverts de nénuphars dans ces parcs où des hommes jouaient à un échec local, où si nous y étions très tôt, nous pouvions voir les corps dans un silence étonnant, entamer cette danse toute en douceur qui fait travailler les muscles de tout le corps, le tai chi, comme une cérémonie silencieuse et intemporelle !

D’Hanoï nous avons parcouru le nord du pays nous rendant en train à Lao Caï, jusqu’à la frontière chinoise, puis en minibus pour atteindre un autre village perché d’où nous voyions les rizières en plateau,  le marché de Sapa.

Rejoindre Haïphong et la baie d’Ha long sans les jonques à voiles mais avec de petits bateaux à moteurs… Explorer l’Ile de Cat Ba, gravir son sommet et découvrir la végétation luxuriante, vue sur la baie et ces bateaux de pêches.

Ces rochers qui sont des îles parfois, les plages de sables et de coraux morts, les petits esquifs en bambou tressés recouverts de goudrons qui servent aux pêcheurs comme aux enfants !

Nous avons vu cela puis nous sommes descendus au milieu du pays, en empruntant la voie ferrée et ce train pas comme les autres qui peine à gravir les dénivelés, roulant si lentement, pour arriver jusqu’à Da Nang, sur le parallèle (n°17) qui séparait le Nord du Sud, là où les GI ont débarqués ! Hoï an et ses plages de sable blanc, cocotiers et presque personne, des enfants s’ébattent dans l’eau et jouent avec Didier et JR, nous parcourions les rues à vélo et découvrions la campagne, la mangrove, les filets de pêcheurs relevés en attendant que la marée monte… Des banquets de plats locaux frais et très bons, la bière légère, le jus de canne pressé dans la rue… les jus de fruits frais… le saqué qui macère dans des bacs avec des serpents enroulés, un autre bac avec des corbeaux avec leurs plumes – on a goûté les yeux fermés ! Ces échiquiers en pierre locale, sculptures typiques (pour touristes). Des vestiges d’occupation japonaise, et chinoise, petit pont de bois peint millénaire, palais impérial dont nous devinons la richesse passée.

Puis nous empruntons le train pour descendre dans le sud, et joindre Ho Chi Min ville, 18 heures de train, sur une banquette en bois : les familles s’allongent, les uns entre les sièges, dans les allées, chacun s’installe comme il peut, mais nous n’avons pas le gabarit qui nous permet de faire de même avec discrétion. Les passagers sont gentils et se plient en quatre pour nous faire de la place ! Nous arrivons à Ho Chi Minh, la ville paraît plus moderne. Nous allons au marché avec une française d’origine vietnamienne, elle nous guide et nous conseille pour goûter quelques plats ! De là nous sommes remontés sur le Mékong, les marchés flottants, ce temple incroyable à Tai Ninh où s’opère le syncrétisme de la philosophie de Victor Hugo, du bouddhisme et du christianisme dans cette religion nouvelle le caodaïsme qui n’existe nulle part ailleurs …

Découvrir les galeries souterraines des viet congs à Cu Chi dont certaines ont été élargies pour nous permettre d’y accéder laissent entrevoir ce qu’a pu être cette terrible guerre. Naviguer sur le Mékong et se poser sur une petite île, embarquer dans la mangrove, les plantations d’anacardier, de cocotier… la vie sur le fleuve semble paisible, toutefois le ciel est gris et lourd, comme si l’orage menaçait sans cesse…

Cette parenthèse au Vietnam laisse un souvenir impérissable, c’est mon premier voyage d’adulte, à l’autre bout du monde… nous y découvrons un peuple chaleureux en dépit de ce qu’il a vécu, des côtes encore préservées de la croissance anarchique de l’immobilier dûe au tourisme, mais cela le restera-t-il encore longtemps ? Il faudrait y retourner pour s’en assurer !

15 ans après ce voyage, j’ai tenté l’expérience d’un carnet de voyage illustré grâce à Isabel Maïna, professeure de dessin et le stage d’initiation qu’elle nous avait proposé dans l’été 2014. J’ai ainsi réalisé ma première aquarelle, expérimenté les feutres, travaillé la composition ; tout cela d’après photos…

Une première expérience qui m’a (re)donné le goût du dessin, je m’y exerçais déjà depuis septembre 2013 quand j’ai passé cette semaine dans l’atelier d’Isabel pour créer le carnet ci-dessous. Je voulais être opérationnelle pour mon voyage au Burkina-Faso et être capable d’y réaliser sur le vif un « vrai » carnet de voyage, mais cela est une autre histoire !

Ayant parcouru le Vietnam en 1999 je n’ai que des tirages papier de mes photographies, c’est pourquoi les photos présentées ici sont tirées du site https://horizon-vietnamvoyage.com/guide-de-voyage-vietnam/photo-vietnam/.

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